MANDRIN BELLE HUMEUR

Mandrin Belle Humeur est un authentique personnage historique. Un collectif d’artistes, séduits par ce véritable surnom de Belle Humeur a eu envie de rectifier l’image désuète de Mandrin décrit comme une bête brute, le couteau entre les dents. Au vue des dernières recherches historiques, ils ont décidé de participer à la construction de sa légende nouvelle : Mandrin est un agent secret aux services de la maison royale de France. A cet effet, ils ont créé une association qui porte ce même nom et qui est la structure juridique nécessaire au portage des différents projets.

Le personnage historique : pourquoi Belle Humeur ?

Les habitants de la région Auvergne Rhône Alpes qui veulent faire connaître Mandrin le décrivent comme l’imitateur français de Robin des Bois. Cependant, les biographies malveillantes le dépeignent comme un bandit de grand chemin, le couteau entre les dents, les pistolets à la ceinture.

Or, Mandrin avait comme surnom Belle Humeur. C’était son véritable surnom, attribué par ses compagnons, car Mandrin était un homme enjoué, valeureux, et généreux.

Ses compagnons contrebandiers l’avaient tout de suite compris et grâce à leur intelligence de cœur, ils lui avaient attribué ce surnom de Belle Humeur parce qu’il mettait en valeur sa principale qualité : Mandrin gardait sa bonne humeur quelques soient les aléas de sa vie et des campagnes qu’il organisait.

Cette gaieté communicative, il la partageait facilement avec toute sa troupe :

– Quoi de plus précieux en ces temps difficiles que d’avoir un chef familier qui démontre une belle humeur en toutes circonstances ?

– Quoi de plus beau aujourd’hui que de revaloriser Mandrin, ce héros familier, dans sa principale qualité : sa belle humeur dont notre époque a bien besoin ?

Le personnage historique : son passé

L’histoire de Mandrin n’est pas parfaitement connue, tous les documents d’archives qui le concernaient ayant brûlé soit volontairement en 1860 à Turin, soit par accident lors de la Commune de Paris en mai 1871.

Louis Mandrin est né en février 1725, à St Etienne de St Geoirs, 10 ans après le roi Louis XV et 4 ans après la marquise de Pompadour qui jouèrent, comme on le verra par la suite, un rôle important dans sa vie.

A 17 ans, à la mort de son père commerçant, maquignon, il devient chef d’ une famille de 8 frères et sœurs. Il entreprend alors, pour les mettre à l’abri du besoin, un voyage de ravitaillement pour l’armée française jusqu’en Italie.

La Ferme Générale, institution de collecte de tous les impôts, banque, et monopole de vente de tabac, lui avait passé commande de ce voyage. Il devait pourvoir l’armée française en chaussures et ravitaillement. Quand Mandrin arrive, la paix va être signée, les militaires sont retournés chez eux. Sa marchandise ne trouve plus preneurs sur place et à son retour en France, comble d’infortune, la Ferme Générale refuse de le payer.

La haine de Mandrin pour cette institution et tous ceux qui la représentent commence ici. Mandrin aura d’autres raisons d’avoir une rancœur croissante pour la Ferme Générale qui était évidemment détestée par tous les français.

Après diverses aventures, il croise le chemin d’un célèbre contrebandier, Bélissard, qui lui apprend les règles du métier et lui confie la direction de sa propre bande.

Grâce à la belle humeur de Mandrin la petite troupe se trouve bien vite augmentée : près de 200 hommes viennent s’engager auprès de lui. Leur groupe est organisé comme un régiment militaire. Ils vont chevaucher lors de leurs six campagnes, depuis Genève où ils s’approvisionnent, jusqu’en Languedoc-Rousillon, Rhône Alpes, Auvergne, Franche Comté et Bourgogne.

Finalement Mandrin est réputé avoir amassé un trésor qu’on n’a jamais retrouvé. Mais ses exploits sont connus de la cour du roi Louis XV et de la Pompadour, Voltaire s’en est fait l’écho : « Il y a 3 mois ce n’était qu’un voleur, c’est à présent un conquérant ».

Le vainqueur de la grande bataille de Fontenoy, Maurice de Saxe, aurait dit : « c’est un chef comme Mandrin qu’il nous faudrait, avec un bonhomme pareil au sommet, la cour aurait tremblé et le bon peuple jubilé! »

Mandrin connu pour ses capacités de stratège se voit confier, après son évasion savamment orchestrée lors de sa pseudo exécution à Valence, une mission secrète. Cette mission le mènera au-delà des frontières et des mers. Il ne rentrera jamais en France, ayant fait souche en Angleterre où il perfectionnera l’outil qui porte son nom.

Cette hypothèse pour novatrice qu’elle soit, s’appuie sur des faits tangibles dont le nombre s’accroit à mesure que les recherches historiques se poursuivent…